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Sortie au Palais de Justice de Paris

Publication : par Mme DESMOTS

Le vendredi 7 octobre, deux classes de première et de terminale métiers de la sécurité se sont rendues au Palais de justice de Paris pour écouter les parties civiles au procès de l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice. Cette sortie s’inscrit dans le projet « Faire face au terrorisme » en partenariat avec l’Association française des victimes du terrorisme (AFVT). Grâce à Chantal Anglade de l’AFVT, les élèves ont pu assister à la retransmission en direct des témoignages de deux victimes de l’attentat. Les élèves de 1P MS 1 vous partagent leurs observations et leurs ressentis.

Les élèves ont pu ressentir un stress avant d’entrer dans la salle de retransmission, soit parce que c’était la première fois qu’ils assistaient à une audience, soit parce qu’ils appréhendaient ce qu’ils allaient entendre. Ils ont été impressionnés par le tribunal, qu’ils ont trouvé « grand » et « beau », même si Matthieu trouve qu’ils "devraient agrandir la place pour les jambes" dans la salle de retransmission. Adriano, lui, confie qu’il ne pensait pas « que la salle d’audience était aussi grande ». Les élèves ont été particulièrement impressionnés par le dispositif de sécurité à l’accueil du bâtiment et la présence des gendarmes dans la salle de retransmission.

Beaucoup d’élèves ont trouvé que le fait d’assister aux audiences filmées et de ne pas être dans la même salle que les victimes les empêchaient de ressentir des émotions : pour Mathieu, c’était comme un film, tandis que Maëlys a eu l’impression que ce n’était pas réel parce que c’était derrière un écran. Mais, malgré cette distance, Noa a pu « imaginer les scènes que les victimes ont racontées. »

Les élèves ont tout de même été émus par les paroles des victimes. Tania salue « le courage des témoins ». Selon Alessa, « La première témoin m’a vraiment fait de la peine car ça se voit qu’elle a beaucoup souffert et qu’elle a encore du mal aujourd’hui ». Lénaïck confie qu’il a « ressenti un frisson pendant le témoignage de la dame qui a dit qu’elle aurait préféré mourir plutôt que de rester en vie et voir tous les corps allongés sur le sol. » « Pour le deuxième témoin, écrit France, j’ai eu la forte impression que ce monsieur essayait de retenir ses larmes jusqu’à craquer à un moment spécifique, quand il a parlé de sa femme. J’ai ressenti de la stupéfaction de voir que l’homme a d’abord sauvé sa femme avant de se sauver lui-même. Je pensais qu’en cas de danger extrême, on se sauverait d’abord nous-mêmes, mais je me suis trompée. » Pour Maëliss, « voir la souffrance dans les yeux des victimes, c’était un sentiment de peine immense. »

Nous remercions Mme Anglade de l’AFVT de nous avoir donné l’opportunité d’assister à cette séance. Le projet « Faire face au terrorisme » continue avec la rencontre, le mercredi 19 octobre, de deux victimes d’attentats qui sont venus au lycée pour témoigner et échanger avec les élèves.

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